Les réalisatrices brillent à ZFF
Au milieu du chaos et de l’incertitude du COVID-19, le Zurich Film Festival a réussi à apporter des lueur d’espoir à l’industrie mondiale du cinéma. Avec un vaste plan de protection de sante, cette année le festival (24 septembre – 4 octobre 2020) propose 165 films de 47 pays.
«Le cinéma subit une pression énorme parce que les spectateurs se sont habitués au streaming pendant le verrouillage. La ZFF reste cependant fidèle au cinéma, c’est pourquoi nous avons opté pour un événement physique avec un programme complet », explique le directeur artistique du festival Christian Jungen.
Comme dans toutes les autres industries, la pandémie de coronavirus a fait des ravages dans la culture cinématographique et auprés des cinéastes. Certains festivals comme le Toronto Film Festival, l’American Black Film Festival, le Other Worlds Film Festival, ont déjà annoncé leur intention de devenir virtuel cette année.
Jungen dit, «en allant de l’avant avec la ZFF, nous nous considérons comme un phare d’optimisme pas seulement pour le grand public mais aussi pour l’industrie cinématographique et les événements culturels en général.»
«Les gens sontenfin heureux de retourner à un véritable événement physique. La presse montre plus d’intérêt, parce que beaucoup de critiques n’ont pas pu assister aux autres festivals. Ils n’ont eu avant le festival que deux entretiens avec les stars du film mais maintenant à Zurich, ils peuvent enfin faire de vrai interviews, rencontrer toutes les stars et les réalisateurs. Nous en sommes donc plus qu’heureux », déclare-t-il à Lucify.ch.
Le festival présente 165 films dans différentes catégories. Il est intéressant de noter que plus de 100 œuvres présentées à la ZFF sont des premières, deuxièmes ou troisièmes œuvres de réalisateur. Trente-huit films sont nominés pour les concours Golden Eyes in the Focus, Long métrage et Documentaire.
Ce qui attire le plus l’attention, c’est la participation croissante des réalisatrices. De toutes les projections du festival, les femmes ont réalisé environ 40% des films. Dans la section compétition, la proportion de femmes dépasse 50%. Jungen dit que c’est par pur hasard car il n’y avait aucune pensée derrière cela. «Nous venons de sélectionner de bons films et nous n’avons réalisé que nous avions plus de films fait par des femmes dans notre compétition. Je pense que cela reflète l’état de l’industrie. Il y a eu un grand changement au cours des deux ou trois dernières années. Comme nous nous concentrons sur les premier deuxième et troisième longs métrages, ç’est normal que nous ayons plus de femmes parce que les écoles de cinéma sortent beaucoup de femmes. Cela reflète juste la situation. Nous ne voulions pas faire de déclaration ni recherche en relation avec le nombre élevé de réalisatrices», dit-il.