LA SUISSE /MA NOUVELLE VIE
Je suis originaire du BURUNDI.
Le Burundi est un petit pays au cœur de l’Afrique qui vit d’agriculture et d’élevage.
Le Burundi est fait par de belles montagnes, des rivières et des lacs.
Je suis journaliste de formation, mère d’une petite fille et aujourd’hui, je partage avec vous ma vie de mère seule, loin des miens.
Je suis en exil depuis que les médias burundais en 2015 ont été la cible du régime qui ne supporte pas la voix de la vérité. Arrive en Suisse 2022, je me souviens que j’avais l’espoir que je veux vivre enfin la vie sans avoir peur que demain je peux d’être assassiné ou de devoir retourner encore en prison, mais les rêves sont devenus un autre combat dans ce nouveau Pays, la Suisse.
J’ai été attribué au canton de Luzerne pour attendre la décision de ma demande d’asile. Mon intégration est très difficile comme mère seule qui ne parle pas et ne comprend pas la langue allemande, mais chaque fois qu’une occasion se présente comme celui-là d’écrire cet article, on se donne la chance de vivre encore notre travail ancien et d’espérer à des nouvelles possibilités. Ce qui nous permet de se sentir vivante, travailler et être outille à la communauté.
Je me réjouis des découvertes que je ne cesse de faire dans ce canton de Luzerne. Arrivé fraîchement dans la ville touristique de Luzerne, je découvre une autre vie comme mère au foyer de Hildisrieden. Une vie différente de celle de chez moi au Burundi, car je dois être responsable de ma petite fille et franchir les obligations de l’intégration. C’est un vrai défi, car je n’ai jamais été maman et très loin des miens, mais heureusement je peux compter sur l’aide des amies.
La naissance de ma fille était très difficile ; une expérience très douleurs, mais aussi très riche en émotions et j’ai eu la grande chanse d’avoir une famille qui m’as aidé pendant les premiers mois, pour me montrer mes nouvelles obligations avec ma fille. J’ai eu aussi le soutien des différentes personnes des organisations comme la Croix-Rouge, Pro-Maman, Elbe Luzerne , KESB Luzerne, Brava et l’Eglise francaise de Luzerne.
Je n’oublie jamais ma première fois où ma fille est tombée malade pendant la nuit. J’avais très peur, mais en téléphonant à la marraine de ma fille qui a toujours été comme une sœur et une maman pour moi je me suis rassurée. Elle m’as tellement aidé pour les premiers soins du bébé, peu à peu elle m’as accompagné dans la compréhension de ma nouvelle responsabilité.
L’OBLIGATION DE PARLER LA LANGUE ET DEVOIR ÊTRE MÈRE
La responsabilité est si grande avec les douleurs du passé. La fatigue de la vie sans connaître ton demain et de ceux de ton enfant ; sans sa famille ni un travail et surtout sans comprendre rien à la langue, on a beaucoup de questions dans la tête tous les jours, on a un manque de sommeil, des nuits blanches en pensant ce que tu vas devenir demain, avec un enfant, les années qui sont en train de partir sans rien faire qu’attendre sans connaître le demain.
Depuis que j’ai quitté mon pays pour rester en vie, j’ai voyagé beaucoup et j’ai vécu d’expérience tellement forte qu’après, quand je me suis arrêtée en Suisse, j’ai eu l’impression que la vie s’est mise en «Stop». C’est comme vivre dans un couloir de la mort où tu attends si un jour tu serais libre de vivre et être un être humain. Le seul espoir que tu peux partager avec d’autre, c’est voir la levée du jour le lendemain, l’avenir n’existe plus, les plans pour le futur sont congelés.
POURQUOI MOI ???
Voilà ma question de chaque jour quand je vois le sourire de ma fille, cette belle fille à laquelle je ne peux pas donner l’avenir qu’elle mérite comme d’autre enfant.
Pourquoi en tant femme qui peut travailler, qui a des diplômes, qui parle une langue reconnue dans ce pays et surtout qui est motivée à construire une nouvelle vie, je ne peux pas recevoir la chance de vivre encore, de partager mon savoir et construire à nouveau ma vie, encore ?
Des questions sans réponses ni temps pour savoir quand tu serais libre.
LE NOUVEL ABRI
Normalement, une mère doit veiller sur son enfant malgré tous les problèmes et difficultés de la vie. Cette nouvelle vie et nouveau rôle de la vie devient très difficiles mentalement et physiquement à cause du stress de penser si un jour tu auras la chance d’être comme d’autres mères.
Souvent dans les habitations pour requérants d’asile, même ceux-là pour femmes, le stress des problèmes des toutes se cumule et devient difficile dans de rester positif et garder la tranquillité nécessaire pour élever un enfant.
Chaque femme a son passé, les cultures sont différentes et la douleur de la vie se mélange avec les attentes frustrées.
L’obligation des lois qui nous bloque dans tout et à la fin on se demande : Quel nouvel abri je peux espérer pour mon avenir et celle de ma fille ?
Comme vous savez, la vie est un combat. Autrefois je luttait pour la liberté d’expression, ajourd’hui je lutte la liberté d’être stable dans les logements, la liberté du travail et surtout la liberté d’être en paix mentalement.
L’INTÉGRATION C’EST PERDRE MAIS C’EST AUSSI GAGNER
Plusieurs décisions de la loi d’Asiles ont été prononcés par les Autorités qui font sauter le cœur en haut chaque fois pour la peur de ne pas savoir le lendemain où aller encore avec un enfant.
On se pose beaucoup de questions du lendemain, si tu vas réussir à commencer une nouvelle vie ou si cela est impossible. Les blessures du passé et l’attente des décisions des autorités prendent la place dans la vie et tu n’as plus confiance ni courage. À la fin ta vie devient toxique chaque jour un peu plus et les matins, les nuits sont insupportables, on ne peut pas les vivre normalement.
Mais dans toutes ces situations, il y a des femmes battantes et des associations pour les droits des femmes et enfants et surtout de l’espoir d’amour qui nous envoie a travers des encourangement pour rester dans les ondes positives tous les jours, le courage et la raison de croire qu’un jour la lumière du jour peut éclairer nos vies quotidiens et nous laisse espérer à une réponse positive pour vivre comme d’autre personne dans ce pays.
LA SEULE NOURRITURE DE MON ESPOIR
Je m’imagine un jour obtenir le statut de réfugié – la suite très attendue – est d’être une mère sans avoir la peur de l’avenir de ma fille, qui trace son chemin en la montrant la force d’être une femme qui peut être libre et travailleuse.
Cependant, je peux dire à d’autres femmes et mères que l’ESPOIR est un calmant et l’ESPÉRANCE est un remède. Au plus profond de nos âmes, il y a un espoir qui ne peut pas être déçu, qui nous fait voir plus loin, croire à l’incertain tableaux du demain.
L’espoir a toujours raison et enfin l’espoir est cette lueur qui scintille au fond de nos pensées obscures, elle retient notre haleine en veille sur nous. Alors, je dis : SOIS FORTE.Enfin, j’espère que ma fille et moi auront la chance de vivre avec notre nouvelle famille que la vie nous a encore donné dans ce pays La SUISSE et grandir ici où ELLE est née, au présent son nouveau Pays.