L’école des fées

À Bern, les enfants qui fréquentent l’ECLF (L’Ecole Cantonale de Langue Française) ont la chance d’être submergés dans le monde féerique des contes depuis leur entrée à la scolarité et jusqu’à l’âge de quitter l’ECLF. Les élèves ont l’opportunité de se régaler toutes les deux semaines avec des histoires et contes racontés par des “mammies” volontaires qui offre leur temps et plaisir de raconter aux petits et grands étudiants. Ce projet a été institué par les insegnats en 2002 avec le but de réduire le gap entre les générations. Les personnes intéressées à offrir ce service aux jeunes générations sont la plupart des dames qui ont pris la retraite et qui ont le don d’expliquer des contes et de faire vivre aux enfants des moments de magie et déteint dans leur classe. Pour l’année scolaire 2019-2020 l’école bénéficie du service de six dames qui viennent régulièrement dans les classes. C’est un véritable cadeau offert aux jeunes l’opportunité d’interagir avec des personnes qui sont déjà passée par la vie, qui ont une vision plus large du monde, et surtout qui ont le plaisir et la patience de partager leurs expériences. Les enfants ont hâte de ces moments et en jouissent pleinement. 

Mais ce qu’il faut vraiment savoir c’est que les histoires ne sont pas là seulement pour faire passer du temps de façon agréable. Le publique peut en tirer des profits sur plusieurs plans. D’abord c’est le côté ludique qui est peut-être le plus évident. Les conteuses sont là pour entretenir et pour aider à faire part d’une autre réalité. On s’amuse ensemble, on rigole ou on a peur de ce qui va se passer, on vit la tension et la résolution du conflit dans un cadre sécurisant. 

Après, on apprend sur la construction de la relation. On écoute, on laisse libre notre imagination, on développe notre créativité, on donne de la plasticité à notre façon de comprendre  le monde. Les apparences sont parfois trompeuses et pour cella on doit attendre la fin de l’histoire, pour avoir la résolution. On apprend à patienter et parfois on joue aux détectives essayant de trouver la fin avant que la conteuse ait finit son histoire. Petit à petit, les enfants pourront eux-mêmes devenir des experts conteurs pour communiquer un message. Ils apprennent à suivre la séquence des événements et à expliquer des choses de façon compréhensible. En écoutant des histoires, on apprend aussi à apprécier la lecture et les livres. Peut-être on a aussi plus envie d’écrire ou d’illustrer nos propres histoires.  

Ensuite les enfants apprennent à travers les personnages des contes sur des valeurs et normes. L’honnêteté, la véracité, la gratitude et beaucoup d’autres attributs de ce genre peuvent être enracinés en eux par le biais d’histoires fascinantes. En s’identifiant avec le personnage principal c’est plus facile à internaliser des comportements et de modeler des caractéristiques souhaitées. Et puisque l’environnement dans lequel ils vivent est très multiculturelle, on peut raconter des histoires aussi pour aider les enfants à garder le contact avec leurs racines, à accepter et apprécier la diversité et à se sentir à l’aise dans le groupe.  

Les histoires ont une façon unique d’améliorer le processus d’apprentissage. Raconter des histoires peut engager les enfants dans un processus d’apprentissage créatif qui leur permet de comprendre facilement les sujets les plus difficiles. Le vocabulaire peut être enrichi également, car en introduisant des mots inconnus dans le récit, les enfants ont un contexte pour comprendre le sens de ces mots peu familiers, donc les apprennent plus facilement. 

En fin, la relation qui se crée entre la conteuse et l’audience c’est une expérience bénéfique pour l’apprentissage social. Les élèves ont hâte de revoir la conteuse, d’écouter les histoires et associent l’âge mûre de la personne avec une expérience positive. En dehors de l’école, ils auront une plus grande affinité pour les personnes âgées grâce à cette interaction. À la place d’apercevoir que les différences, le manque de digitalisation par exemple, les jeunes ont l’opportunité d’apprécier le contacte personnel, plein d’empathie et de chaleur. Parfois, les conteuses peuvent substituées ou représentées une grand-mère” qui géographiquement n’est pas si proche pour les enfants, et alors, l’impact de cette interaction est encore plus bénéfique. Et bien sûr cette relation d’empathie et chaleur est une relation bilatérale car du côté des dames qui mettent leur temps à disposition, il y a aussi un bénéfice émotionnel et une valorisation sociale, qui ne sont pas quantifiables mais qui ont un impact positif considérable. Le bénéfice mutuel fait que ce projet a du succès depuis tant d’années.   

Hourra pour les histoires et les grands-mères !  

Über Ina Ora Nisa

I started my journey by studying Psychology (at Bucharest University, Romania). As I advanced through the Master and Coach programmes with my NLP studies (at the Kutschera Institut, Austria), it became clearer and clearer that this is what I want to do with my life – accompany people in their journey towards a better life, full of joy and positive feelings. I’ve been working as a coach for the past 10 years and I’ve created and implemented personal developed programmes for children together with partners from Romania and Switzerland.

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